Tekster: Gérard Manset. Comme Un Guerrier.
Comme un guerrier
Qui perd son bras,
Son ?il au combat,
A chercher le choc,
Fendre le roc
Comme un guerrier qui tombe.
Un pied dans la tombe,
On se fait mal
Et sifflent les balles,
Le vent, la mitraille,
Le pont, les rails.
Dessous la riviere
Rapide et fiere
Rapide et fiere.
Une barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec ses cheveux noirs,
Ses dents d'ivoire.
On a rien a se dire.
Ensemble, on va fuir,
Ensemble, on va fuir.
Comme un guerrier,
Le crane bande,
Qu'a plus qu'une heure a vivre
Sur la toile du sac,
Quand la fievre monte
Au fond du hamac,
C'est comme un guerrier qui raconte sa vie.
Nous prendrons nos fusils,
Marcherons sur l'Asie
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.
Comme un guerrier,
Condamne, condamne,
Le crane rase,
Sous la pluie, l'averse,
Y a le pont qui traverse.
Dessous la riviere,
Rapide et fiere.
La barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec les fusils,
De la poudre et du plomb.
Et y a le garcon blond
Qu'on traine avec soi
Malgre ses cheveux de soie.
Nous prendrons nos fusils.
Nous savons nous battre aussi
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.
Comme un guerrier
Qui perd son bras,
Son ?il au combat
Mais quand tu t'eveilles,
Que tu vois la bouteille,
La lampe brisee
Sous la moustiquaire,
Alors, t'as perdu la guerre
Et l'indienne est partie.
Elle a jamais vu la mer.
Tu lui avais promis.
Elle en a marre de la misere.
Elle voulait voir les lumieres de la ville.
Elle voulait voir les lumieres de la ville.
Comme un guerrier
Condamne, condamne,
Avec son ?il de verre
Mange par les vers,
Perce de fleches empoisonnees,
Condamne, condamne,
Avec les ailes brisees.
Tu resteras seul
Avec des mouches plein la gueule,
Les semelles collees
Tu sentiras dans ton dos
Glisser les anneaux
Du serpent froid
Ce s'ra la derniere fois.
Sur la grande riviere,
Le paradis sur la Terre.
T'as l'indienne qui court,
Qui hurle a l'amour,
Aux pierres aux ronces,
Et qu'a pas de reponse,
Et qu'a pas de reponse.
Alors, tu te sens si vieux,
La main devant les yeux.
Le mal te guette
Et ce soir peut-etre,
Sous le million d'etoiles,
A pleurer sur le sac de toile,
A pleurer sur le sac de toile
Qui perd son bras,
Son ?il au combat,
A chercher le choc,
Fendre le roc
Comme un guerrier qui tombe.
Un pied dans la tombe,
On se fait mal
Et sifflent les balles,
Le vent, la mitraille,
Le pont, les rails.
Dessous la riviere
Rapide et fiere
Rapide et fiere.
Une barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec ses cheveux noirs,
Ses dents d'ivoire.
On a rien a se dire.
Ensemble, on va fuir,
Ensemble, on va fuir.
Comme un guerrier,
Le crane bande,
Qu'a plus qu'une heure a vivre
Sur la toile du sac,
Quand la fievre monte
Au fond du hamac,
C'est comme un guerrier qui raconte sa vie.
Nous prendrons nos fusils,
Marcherons sur l'Asie
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.
Comme un guerrier,
Condamne, condamne,
Le crane rase,
Sous la pluie, l'averse,
Y a le pont qui traverse.
Dessous la riviere,
Rapide et fiere.
La barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec les fusils,
De la poudre et du plomb.
Et y a le garcon blond
Qu'on traine avec soi
Malgre ses cheveux de soie.
Nous prendrons nos fusils.
Nous savons nous battre aussi
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.
Comme un guerrier
Qui perd son bras,
Son ?il au combat
Mais quand tu t'eveilles,
Que tu vois la bouteille,
La lampe brisee
Sous la moustiquaire,
Alors, t'as perdu la guerre
Et l'indienne est partie.
Elle a jamais vu la mer.
Tu lui avais promis.
Elle en a marre de la misere.
Elle voulait voir les lumieres de la ville.
Elle voulait voir les lumieres de la ville.
Comme un guerrier
Condamne, condamne,
Avec son ?il de verre
Mange par les vers,
Perce de fleches empoisonnees,
Condamne, condamne,
Avec les ailes brisees.
Tu resteras seul
Avec des mouches plein la gueule,
Les semelles collees
Tu sentiras dans ton dos
Glisser les anneaux
Du serpent froid
Ce s'ra la derniere fois.
Sur la grande riviere,
Le paradis sur la Terre.
T'as l'indienne qui court,
Qui hurle a l'amour,
Aux pierres aux ronces,
Et qu'a pas de reponse,
Et qu'a pas de reponse.
Alors, tu te sens si vieux,
La main devant les yeux.
Le mal te guette
Et ce soir peut-etre,
Sous le million d'etoiles,
A pleurer sur le sac de toile,
A pleurer sur le sac de toile
Gérard Manset
Gérard Manset
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