Tekster: Henri Tachan. Ceux Qui Restent.
Ce ne sont pas les morts qui nous font le plus de mal
Mais le chagrin de ceux qui restent.
Les morts s?en foutent, eux.
Ils se tirent, se font la malle.
Z?ont meme plus besoin de leur veste
Mais c?est nous qui restons la, nus,
Sur le dernier quai de la gare,
La main serree sur le mouchoir
Qui ne s?agit?ra jamais plus,
Qui ne s?agit?ra jamais plus.
Mon vieux chien est parti au firmament des betes,
Sur la planete des molosses.
Sans un pleur, sans un cri, il a tourne la tete
Vers le Paradis des nonosses,
Mais c?est moi qui reste pendu
Derriere les barreaux de ma cage,
La main serree sur le pelage
Que je n?caress?rai jamais plus,
Que je n?caress?rai jamais plus.
Je n?te connaissais pas, toi, dont je lis le nom
Dans ce faire-part familial,
Toi, l?etranger defunt, imprime tout au fond
De cette page du journal
Mais c?est un peu moi, qui m?en vais,
A pas pesants, vers la lisiere
De cette etrange clairiere
Ou, peut-etre, il fait beau, qui sait ?
Ou, peut-etre, il fait beau, qui sait ?
Mes amours, mes amis,
Pourvu qu?on meure ensemble.
Au meme endroit, le meme jour,
Que le meme traineau nous prenne, nous rassemble
Pour le voyage au point du jour.
Pourvu qu?aucun de nous ne pleure
Ceux qui sont partis sans l?attendre,
Ceux-la qui sont partis s?etendre,
En douce, dans leur champ de fleurs,
En douce, dans leur champ de fleurs !
Ce ne sont pas les morts qui nous font le plus mal
Mais le chagrin de ceux qui restent.
Les morts s?en foutent.
Eux, ils se tirent, se font la malle.
Z?ont meme plus besoin de leur veste,
Mais c?est nous, qui restons la, nus,
Sur le dernier quai de la gare,
La main serree sur le mouchoir
Qui ne s?agit?ra jamais plus,
Qui ne s?agit?ra jamais plus !
Mais le chagrin de ceux qui restent.
Les morts s?en foutent, eux.
Ils se tirent, se font la malle.
Z?ont meme plus besoin de leur veste
Mais c?est nous qui restons la, nus,
Sur le dernier quai de la gare,
La main serree sur le mouchoir
Qui ne s?agit?ra jamais plus,
Qui ne s?agit?ra jamais plus.
Mon vieux chien est parti au firmament des betes,
Sur la planete des molosses.
Sans un pleur, sans un cri, il a tourne la tete
Vers le Paradis des nonosses,
Mais c?est moi qui reste pendu
Derriere les barreaux de ma cage,
La main serree sur le pelage
Que je n?caress?rai jamais plus,
Que je n?caress?rai jamais plus.
Je n?te connaissais pas, toi, dont je lis le nom
Dans ce faire-part familial,
Toi, l?etranger defunt, imprime tout au fond
De cette page du journal
Mais c?est un peu moi, qui m?en vais,
A pas pesants, vers la lisiere
De cette etrange clairiere
Ou, peut-etre, il fait beau, qui sait ?
Ou, peut-etre, il fait beau, qui sait ?
Mes amours, mes amis,
Pourvu qu?on meure ensemble.
Au meme endroit, le meme jour,
Que le meme traineau nous prenne, nous rassemble
Pour le voyage au point du jour.
Pourvu qu?aucun de nous ne pleure
Ceux qui sont partis sans l?attendre,
Ceux-la qui sont partis s?etendre,
En douce, dans leur champ de fleurs,
En douce, dans leur champ de fleurs !
Ce ne sont pas les morts qui nous font le plus mal
Mais le chagrin de ceux qui restent.
Les morts s?en foutent.
Eux, ils se tirent, se font la malle.
Z?ont meme plus besoin de leur veste,
Mais c?est nous, qui restons la, nus,
Sur le dernier quai de la gare,
La main serree sur le mouchoir
Qui ne s?agit?ra jamais plus,
Qui ne s?agit?ra jamais plus !
Henri Tachan
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